Symptômes du SOPK , comment le diagnostiquer ?

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est l’un des troubles hormonaux les plus fréquents chez la femme en âge de procréer. On estime qu’il touche entre 5 et 10 % des femmes. Pourtant, il reste souvent mal diagnostiqué ou confondu avec d’autres pathologies.

Alors, qu’est-ce que le SOPK et quels sont ses symptômes caractéristiques ?


Qu’est-ce que le SOPK ?

Le SOPK (syndrome des ovaires polykystiques) est un trouble endocrinien qui se manifeste par un déséquilibre hormonal affectant la production d’ovules et le fonctionnement des ovaires.

Il se caractérise généralement par :

  • Une production excessive d’androgènes (hormones mâles).
  • Des troubles de l’ovulation.
  • Une apparence d’ovaires augmentés de volume et contenant de nombreux follicules immatures visibles à l’échographie.

👉 Il ne faut pas confondre SOPK et “ovaires polykystiques” observés à l’échographie, qui peuvent être présents sans que la femme soit atteinte du syndrome.


Symptômes du SOPK les plus fréquents

Les symptômes du SOPK varient d’une femme à l’autre. Certaines présentent plusieurs signes, d’autres très peu.

1. Des cycles menstruels irréguliers

  • Règles espacées (oligoménorrhée) ou absentes (aménorrhée).
  • Cycles longs, parfois supérieurs à 35 jours.
  • Ovulations rares ou absentes, entraînant des difficultés à concevoir.

2. Des signes d’hyperandrogénie

  • Pilosité excessive (hirsutisme) sur le visage, le ventre, le dos ou la poitrine.
  • Acné persistante, souvent sévère.
  • Cheveux gras, chute de cheveux de type androgénétique.

3. Des troubles de la fertilité

  • L’absence d’ovulation régulière est l’une des principales causes d’infertilité féminine liée au SOPK.
  • De nombreuses patientes découvrent le syndrome lors d’un bilan pour infertilité.

4. Des troubles métaboliques associés

Le SOPK est souvent associé à une résistance à l’insuline, ce qui peut entraîner :

  • Une prise de poids, surtout abdominale.
  • Une difficulté à perdre du poids malgré les efforts.
  • Un risque accru de diabète de type 2, d’hypertension et de syndrome métabolique.

5. Autres symptômes possibles

  • Fatigue chronique.
  • Anxiété, troubles de l’humeur.
  • Problèmes de sommeil.

Diagnostic du SOPK

Le diagnostic repose sur les critères de Rotterdam : il faut au moins deux des trois éléments suivants :

  1. Cycles irréguliers ou absence d’ovulation.
  2. Hyperandrogénie clinique (acné, pilosité) ou biologique (androgènes élevés).
  3. Ovaries polykystiques visibles à l’échographie.

👉 D’autres examens (prise de sang hormonale, échographie pelvienne) permettent de confirmer le diagnostic et d’écarter d’autres pathologies.


Prise en charge et traitements du SOPK

Il n’existe pas de “guérison” définitive du SOPK, mais plusieurs options permettent d’en atténuer les symptômes et de réduire ses conséquences :

  • Hygiène de vie adaptée : alimentation équilibrée, activité physique régulière, perte de poids en cas de surpoids.
  • Traitement hormonal : pilule contraceptive pour réguler les cycles et réduire l’hyperandrogénie.
  • Médicaments spécifiques : anti-androgènes, traitements favorisant l’ovulation en cas de projet de grossesse.
  • Prise en charge métabolique : surveillance du poids, de la glycémie, prévention du diabète.

Vivre avec un SOPK

Le SOPK est une maladie chronique, mais il peut être géré efficacement avec un suivi adapté. L’information, la prévention et l’accompagnement psychologique sont essentiels pour améliorer la qualité de vie des patientes.

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